Cuba Baila y bien
30.3.06
  Spectacle cubain dans le 93 : Qui sont-ils ?
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22.3.06
  La chronique de Dan : part 2
Apercevant Yanely resplendissante de charme et de charisme, Dan ressentit une étrange sensation au creux de l'estomac. Leydi, à ses côtés, attendait dans le hall, derrière les portes de la zone douanière. Dan fit la bise à Leydi, en premier, puis, ses lèvres s'approchèrent insensiblement de la joue de Yanely. Leydi manifesta bruyamment sa surprise.
- Pourquoi tellement de distance avec ta fiancée ? Demanda t-elle surprise.
- Pas question de lui rouler une pelle maintenant se surpris à penser Dan.
- Tu as vu le monde qu'il y a ici ?… avança t-il sans tromper son monde.
En réalité, donner un vrai baiser à Yanely lui semblait déplacé après quasiment un an de séparation. Même si elle se comportait comme une vraie « novia[1] », il fallait plus de temps à Dan, et aussi quelques exemples bien concrets, pour qu'il puisse se convaincre qu'il plaisait réellement à cette superbe fille.
Il l'avait rencontrée à son premier voyage. José-Angel avait fait les présentations.
Un gars d'un commerce plutôt sympathique sauf quand il avait bu…alors là, mieux valait éviter de lui chercher querelle! Enfin !... Chacun ses travers... pensait Dan qui avait apprit à le connaître au fil de leurs longues discussions; et puis c'est aussi en sa compagnie qu'il avait goûté son premier verre de Havana-Club[2], añejo. Pijindi n'avait pas tardé à les rejoindre. Embusqué tout près depuis le matin, il était venu se présenter, donnant l'impression d'être là par hasard. Depuis lors, Dan ne l'avait plus perdu de vu.
Sacré phénomène, ce Pijindi. le plus souvent tapis à l'angle de la rue Obispo. En recherche permanente d'un service qu'il pourra monnayer auprès de ses nouveaux contacts mais rarement d'une obole ou d'une assistance sans contrepartie. Son orgueil excluait d'office tout compromis aussi mettait-il un point d'honneur à renvoyer la balle à ses amis bienfaiteurs.
- Il ne changera jamais celui là, se disait Dan.
Son seul mot d'ordre : « aprovechar[3] !». Il vivotait en grappillant quelques dollars au marché noir. Le peu qu'il réussissait à marauder, de ci de là, par la vente de « puros[4] », était entièrement consacré à la satisfaction de pulsions primitives qu'il peinait à assouvir dans une débauche d'alcool et de filles. « Il doit certainement essayer la coke de temps en temps, ici c'est pas très compliqué à trouver ».
Les personnes de son entourage ne manquaient pas de mettre en exergue deux des principaux traits de sa personnalité : sa rapidité à "faire" de l'argent ainsi que son extrême talent pour le dépenser. Son comportement au quotidien, complètement amorale, donnait un bon aperçu de son commerce avec la gente féminine. Pour évoquer sa vision du monde dans ce domaine, il aimait à donner quelque exemple de ses aventures. Une de ses dernières fiancées en date en fut l'héroïne malgré elle. A la Havane, en plein milieu d'un après-midi torride d'août dernier, il l'avait surprise dans le lit conjugal en galante compagnie. Il demanda très calmement à sa compagne de faire sortir son amant puis lui intima l'ordre de retourner dans la chambre. Assise sur le bord du lit tétanisée de peur, sa femme, incapable d'articuler le moindre mot, le regarda fermer la porte à double tour. Elle en était quant à elle bien incapable. Il lui fit l'amour des heures durant, puis fourbu mais heureux, ramassa ses affaires et quitta définitivement leur appartement. Croisant la mère de la fille quelque temps plus tard, elle le remerciait chaleureusement pour son indulgence...

Il avait pourtant d'autres facettes. La dernière fois que Dan l'avait vu, Pijindi lui était apparu moins fringant que d'accoutumée, n'éprouvant plus la même délectation à assouvir ses penchants, ou à tout le moins y mêlant une pointe de désespoir. Dan se souvenait d'un de ses commentaires :
- Je suis allé chez F… hier soir, elle avait ses règles…Mais moi tu sais, je m'en fout. D'ailleurs, je me fout de tout y compris du sida… j'ai même pas mis de capote pour la baiser…

- Il essaye de m'apitoyer ou quoi ?…avait pensé Dan. Peut être pas après tout... S'il omet les plus élémentaires précautions, çà en dit long sur son état d'esprit… Pijindi, José Angel, Yanely et moi…On s'est toujours bien éclaté ensemble… » se souvenait-il pris d'un léger accès de mélancolie. On se réunissait tous dans ce boui-boui niché entre le « palacio de justicia[5] » et la « manzana de Gomez ». On y mangeait avec délectation un poulet frite imbibé d'huile qu'on se sentirait sûrement en droit de jeter à la figure d'un garçon de café parisien... L'endroit avait disparu depuis, probablement victime de sa réputation…
Ce microcosme festif avait catalysé leur union. Tout avait été très vite entre Yanely et Dan, trop vite assurément. En le raccompagnant au Caribbean, - un hôtel de seconde classe d'après José-Angel - déjà le premier baiser échangé… Certes pas très appuyé, mais tout de même, un pied posé dans un monde inconnu, excitant et inquiétant à la fois… Dan se souvenait encore du mélange de sentiments qu'il avait ressenti. Aussi sans doute parce qu'il était alors encore marié. Il s'était accordé un congé, sans femme… s'était-il dit sans arrière pensé. En guise d'explication, il avait invoqué son besoin de tranquillité absolue. Et il n'avait toujours pas compris pourquoi Carina - sa femme - lui avait donné carte blanche, sans état d'âme. Démonstration était faite que Dan pouvait trouver de bons arguments quand il cherchait à convaincre…
Après, ce baiser, un grand trouble mêlé à de l'excitation l'avait envahit. Pourtant, le chemin qui devait le conduire au bonheur parfait était encore loin d'être dégagé. Son passé se chargeait d'aiguiser au moment les plus mal venus un fond de culpabilité qui lui gâchait immanquablement l'instant présent.
Dan chassa ces pensées peu amène, maintenant dans un taxi direction la Habana Vieja[6], il comptait profiter à plein de chaque instant de son voyage. Installée derechef à l'avant, Leydi, comme à son habitude, parlait au chauffeur sur le ton de l'invective. Dan et Yanely occupaient la banquette arrière. Il avait passé son bras gauche sur les épaules de sa belle qui se laissait faire, complice et réceptive. Il ne se pressait pas pour briser la glace. Pour l'instant, prolongeant à dessein une attitude, particulièrement froide et distante, il préférait attendre, convaincu que la confiance et le naturel finiraient par s'installer entre eux. Ses sentiments pour elle étaient confus, il lui était d'ailleurs impossible de les exprimer en quelques mots simples, mais une chose était sûre, ils étaient puissants. Quant à ceux de Yanely… Il en doutait encore et toujours, malgré les lettres enflammées qu'il avait reçu sur le papier à en-tête de l'hôtel « Sevilla », malgré la jolie empreinte colorée de ses lèvres, en guise de signature... Malgré tous ces souvenirs tellement présents, il traînait toujours avec lui les mêmes doutes, la même équivoque…Depuis son arrivée, il réussissait pourtant à repousser toutes ces incertitudes inavouées dans les derniers retranchement de sa conscience, car il comptait bien profiter à fond de ces instants privilégiés.
Il était maintenant plus de 18h00, la chaleur semblait ne pas vouloir fléchir. Dan senti une goutte de sueur se former au niveau des omoplates, puis, atteignant sa colonne vertébrale, elle dévala le creux de son dos comme une furie jusqu'au bas des reins.
- Dan ? l'interrogea Leydi
- Je crois que l'on aurait dû prendre un taxi climatisé !!!
- C'est maintenant que tu réagit ? répondit-il souriant.
Pourtant, les circonstances avaient fait qu'il n'avait quasiment jamais eu l'occasion d'emprunter un taxi disposant de cet accessoire bien utile! Le chauffeur acheva de baisser sa vitre, nous roulions maintenant toutes fenêtres ouvertes et une brise agréable traversait le véhicule.
Sûrement protégé par l'image de la Virgen del Cobre[7] plaqué dessus, le pare-brise de l'auto, strié en plusieurs endroits par d'inquiétantes fêlures, résistait miraculeusement aux chaos des routes havanaises. Pourtant un détail bientôt confirmé par le chauffeur, achevait de surprendre Dan : des points de colle avaient été appliqués le long des fissures pour conserver, avec - convenons en - un certain succès, la rigidité de l'ensemble. Deux autocollants «Visa™» et «Mastercard™» étaient fichés dans un angle, par provocation? Pour conjurer le sort? Pour proposer un mode de paiement? Que nenni, simplement pour afficher un des symboles avéré du Dieu "argent".
[1] Fiancée.
[2] Célèbre marque de Rhum cubain.
[3] Profite !
[4] Cigares cubains.
[5] Palais de justice.
[6] La vieille havane.
[7] Vierge, patronne de Cuba
 
  Avant
 
  Aujourd'hui : une vraie femme
 
21.3.06
  Yanely!! Cojone...J'm'en fout ... je balance...fallait pas me provoquer! ;-)
Je blague...pas de panique...mais quand même! je ne résiste pas de publier deux photos avant et maintenant, au risque de me facher avec Yanely, l'héroïne de la chronique de Dan qui se se déroule sur ce blog (Dommage pour les amateurs de premier degré : il n'y en a pas beaucoup sur ce blog) :
 
17.3.06
  El capitolio
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  Ici commmence ma chronique Havanaise...rappelez vous que que toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existée serait purement forfuite.
De retour a la havane

«Llegamos al aeropuerto internacional José Martí…» Le commandant de bord, qui semblait le premier satisfait d'être enfin rendu à destination, terminait son cérémonial de bienvenue d'un ton guilleret. A peine sortit de l'ambiance climatisée de la carlingue, le soleil de la mi-journée qui chauffait le tarmac à blanc depuis le matin draina sur le visage de Dan une brise brûlante comme refoulées d'un sèche-cheveux.
Il emboîta le pas d'un couple de touristes espagnols puis, arrivé en bas de l'escalier métallique, posant pied à terre, il sentit se diffuser dans sa chair une sensation étrange mêlant excitation et bonheur à une pointe de doute et de mélancolie.
- La Havane, me voila...
Il avait parlé à mi-voix, attirant l'attention de l'espagnol qui leva la main en gage de complicité.
Il commençait enfin à se relâcher laissant loin derrière l'ambiance blafarde de l'hiver parisien. Balayant des yeux l'aéroport qui exhalait un parfum ambigu de mystère au milieu d'une atmosphère chaleureuse, il scruta cette bâtisse d'apparence moderne, surprenante par son architecture audacieuse. Des pylônes métalliques rouges supportaient une superstructure d'un béton coloré que d'immenses baies vitrées illuminaient d'une lumière intense. Mais Dan accéléra le pas, deux charters étaient annoncés : l'un en provenance de Madrid, l'autre de Rome. La cohue annoncée l'effrayait. Il courrait maintenant pour éviter l'inéluctable corvée mais en pure perte car la vaste salle où il venait d'entrer était déjà à moitié pleine. D'un bref coup d'œil, il évalua la queue la plus rapide :
- Çà devrait aller plus vite cette fois ci… le contrôle de police s'améliore… Plus qu'une dizaine de personnes devant moi… pensa-t-il en estimant le temps restant.
- C'est incroyable…ici il y a au moins cinq minutes d'attente par personne…à Orly on passe en moins d'une minute...
Cherchant une contenance pour passer le temps, il reprenait le compte de ses visites. Il avait mis les pieds pour la première fois à Cuba il y a cinq ans de cela, puis l'année suivante et, ensuite, deux ou trois fois par an…
De nouveau, il se hérissait en se remémorant les longues heures perdues à attendre en files indiennes, exténué par le voyage et fébrile d'impatience. La fois dernière, il avait frôlé l'incident en voulant forcer la barrière d'une contrôleuse qui l'avait gentiment rembarrée et prié de réintégrer la file. Décidément, il ne portait pas dans son cœur cette police aéroportuaire...
La file d'à côté n'était pas de tout repos. La chose avait l'air de plutôt mal s'engager pour un jeune américain, court sur patte, brun, et au geste vif. Mais le tour de Dan arrivait maintenant.
- Encore une petite épreuve à passer se dit-il. Avec les sempiternelles interrogations du policier:
- ¿En que hotel esta hospedado ? ou bien, une autre formule apparue plus récemment :¿Es la primera vez que usted viene a Cuba ? ».
La première question permet de vérifier que le touriste à bien rempli son obligation légale de réserver une chambre d'hôtel, pour au moins trois jours.
- Bon, là je comprend se dit Dan. Ils s'assurent qu'un minimum de devises sera bien dépensé, conformément aux consignes de l'administration castriste. Mais, la seconde question ? Elle est idiote, à la limite du perfide… , pensa Dan.
En effet, elle est censée vérifier la bonne foi du touriste. Mais pourquoi diable irait-on cacher ses précédentes visites à Cuba ? Qui imaginerait un espion - à la solde d'une puissance ennemie (les Etats-Unis comme il se doit) - tomber dans un piège tellement subtil ?
- Quels plaisantins ces flics ! s'énervait Dan.
Une fois franchi le cap de l'hygiaphone, une fois passée cette porte donnant dans le hall à valises, encore un dernier effort à attendre les bagages…
A côté, l'américain n'était pas au bout de ses peines. Visiblement, il ne disposait pas du sésame : cette fameuse réservation d'hôtel. Au prise avec un policier en guise de géo, il s'escrimait à rendre intelligible son mauvais espagnol. Dan savait qu'ils allaient lui proposer trois nuits parmi les meilleurs hôtels du centre, les plus chers aussi… Le policier l'accompagna au téléphone placé à deux mètres de là.
Les bagages défilaient depuis un moment et après trois-quarts d'heure d'attente l'unique valise de Dan apparaissait enfin à l'embouchure du tapis roulant. Il soupira :
- Cette fois j'y suis… roulant sa valise avec conviction jusqu'à la sortie.
Il ne ressentait plus le pincement au cœur de ses toutes premières visites. Cela signifiait que maintenant il était là, presque chez lui…Simplement, il entrecoupait ses nombreux déplacements professionnels dans toute l'Amérique Latine par des visites éclairs à Cuba, probablement en guise de thérapie contre la lassitude de sa vie parisienne et d'interminables semaines de bureau. Ici, il n'avait pas mal, il oubliait jusqu'au souvenirs même de ses douleurs d'estomac. D'ailleurs, oubliés les perpétuels épisodes de digestion lente de son quotidien, il avalait ses séjours havanais par gorgées gargantuesques laissant une rumba lancinante instiller dans ses veines une inextinguible frénésie de vivre, en mesure avec les battements de son cœur. Il se laissa volontiers submerger par un sentiment de bien-être qui, dans une dynamique inconsciente et incontrôlable, chassait au loin toutes pensées déplaisantes .
 
16.3.06
 
Los Van Van Au Cabaret Sauvage le 07/03/2006(Paris - La Villette) Posted by Picasa
 
  Manolito avec ses fans
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Au new Morning : Pas mal de jolies filles au concert de Manolito y su Trabuco le Jeudi 16 février 2006 Posted by Picasa
 
  Concert de Salsa à Paris
Ils sont venus...La Charanga Habanera de David Calzado, los Van Van...au new Moring et au Cabaret Sauvage!!!
 
La chronique de Dan.. sur le site des petites anecdotes cubaines de Paris, de la Havane en poussant jusqu'à Guantànamo...pour les plus motivés.
© Olivier Jahier 2006, tous droits réservés sur photos et textes originaux.

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